Mopti se trouve à la limite de la zone Nord du Mali et dans le Delta Intérieur du Fleuve Niger, zone sahélienne.
Notre conversation avec le Docteur Moussa Saye a mis en évidence la problématique de cette région.
Le fleuve Niger constitue une frontière entre la zone contrôlée par les autorités, et la rive opposée, en face de Mopti et contrôlée par les djihadistes, devenue une zone de non-droit.
Cela a pour conséquence que toutes les écoles de l’autre côté du fleuve ont été fermées et que la crainte et l’insécurité règnent parmi les populations.
En ce qui nous concerne, nous jouons la prudence et sommes toujours rentrés avant le coucher du soleil.

La température aujourd’hui avoisinait les 40° à l’ombre (et c’est la saison fraîche!)
Ce changement climatique ajoute encore aux problèmes du quotidien.

La saison des pluies a été dévastatrice (pas de crue aussi importante depuis 50 ans). Des digues et maisons se sont effondrées, l’école de Dakawomina a été impraticable pendant une bonne période alors qu’elle se trouve à plusieurs centaines de mètres de la rive du fleuve.
Heureusement, la petite maternité n’a pas été touchée, les jeunes se sont mobilisés pour construire rapidement une digue !

Les femmes n’ont pas pu semer à temps leur périmètre irrigué et celui-ci aura un rendement inférieur à celui escompté. Ailleurs, certaines récoltes ont été inondées et partiellement détruites.
Tout cela n’est pas réjouissant et n’augure pas d’amélioration de la situation socio-économique dans un avenir proche.