Voyage 2016

Mopti se trouve à la limite de la zone Nord du Mali et dans le Delta Intérieur du Fleuve Niger, zone sahélienne.
Notre conversation avec le Docteur Moussa Saye a mis en évidence la problématique de cette région.
Le fleuve Niger constitue une frontière entre la zone contrôlée par les autorités, et la rive opposée, en face de Mopti et contrôlée par les djihadistes, devenue une zone de non-droit.
Cela a pour conséquence que toutes les écoles de l’autre côté du fleuve ont été fermées et que la crainte et l’insécurité règnent parmi les populations.
En ce qui nous concerne, nous jouons la prudence et sommes toujours rentrés avant le coucher du soleil.

La température aujourd’hui avoisinait les 40° à l’ombre (et c’est la saison fraîche!)
Ce changement climatique ajoute encore aux problèmes du quotidien.

La saison des pluies a été dévastatrice (pas de crue aussi importante depuis 50 ans). Des digues et maisons se sont effondrées, l’école de Dakawomina a été impraticable pendant une bonne période alors qu’elle se trouve à plusieurs centaines de mètres de la rive du fleuve.
Heureusement, la petite maternité n’a pas été touchée, les jeunes se sont mobilisés pour construire rapidement une digue !

Les femmes n’ont pas pu semer à temps leur périmètre irrigué et celui-ci aura un rendement inférieur à celui escompté. Ailleurs, certaines récoltes ont été inondées et partiellement détruites.
Tout cela n’est pas réjouissant et n’augure pas d’amélioration de la situation socio-économique dans un avenir proche.

Nous sommes à Sévaré jusqu’à mardi prochain pour assurer le suivi des projets que nous soutenons à Dakawomina (village sur le Fleuve Niger à 30km de Sevaré) et Fatoma.
Cela nous a aussi permis de faire plus ample connaissance avec nos partenaires de l’association Yriwa Ani Niongondeme Ton.
Nous mettons aussi ce temps à profit pour établir des relations avec les autorités de la santé (Le Docteur Moussa Saye, Médecin à la Direction Régionale de la Santé à Mopti) et le Docteur Sabe Sisoko, coordinateur de l’UTM (Union Technique des Mutualités Malienne) qui pourront leur être un support utile en terme de santé dans le suivi des projets des petites maternité de brousse que nous avons équipées.

Après deux journées intenses, nous sommes un peu au repos ce matin et donc j’en profite pour reprendre le blog.
Je vais essayer de mettre quelques photos pour illustrer les différents posts. J’espère que cela va fonctionner (question de connexion!)
mais avant tou je vais vous présenter mon homonyme!

Nous sommes maintenant arrivés à Sévaré (Mopti).
Ici c’est la “saison fraîche” mais le thermomètre affiche plus de 35 degrés.
Le voyage se passe bien (mis à part quelques dérangements intestinaux!)
Ce soir nous rencontrons André, Norbert et Guindo, nos partenaires. Comme ils sont enseignants nous devons nous adapter à leurs disponibilités.
La dégradation économique est perceptible et visible partout! Quelle tristesse.
A Bandiagara, l’hôtel était plein avec une délégation ministérielle (Ministère de la Jeunesse)!!! On comprend la méfiance des populations à l’égard des autorités quand on les voit fonctionner. Les élections ayant eu lieu le 20 novembre, les remaniements des équipes ne se font pas en douceur!. Nous avons eu droit à quelques échanges virulents entre différents antagonistes, jusqu’à bien tard (ou bien tôt c’est selon!) dans la nuit.

Ici nous sommes au calme, seuls à l’hôtel où nous passerons les 6 prochains jours.

Et en Belgique, quelles sont les nouvelles?

Sommes toujours heureux de vous lire.

A bientôt.

Air France ayant annulé le vol de 23 novembre, nous avons du avancer notre séjours et partir le 22 novembre. Nos sommes donc resté 2 nuits à Djenné (le reste du voyage ayant déjà été planifié). Finalement, bien nous en pris, cela nous a permis de rencontrer Djadjé.
Djenné-Djeno est un havre de Paix, hôtel dans le plus pur style sahélien tenu par Sophie, une suédoise qui a développé ici une association pour permettre l’opération de la cataracte. Chaque année elle fait venir un médecin de Bamako pour faire une campagne. Outre l’hôtel, elle a créé un atelier de bogolan ou elle emploi ses employés lorsque l’hôtel est au ralenti. Elle leur fourni des cours d’alphabétisation et d’anglais. Elle est également très impliquée dans la restauration des manuscrits de Djenné. C’est une personnalité très attachante qui malgré les difficultés s’accroche ici.
Hier nous sommes arrivés à Bandiagara et nos avons été accueillis par Marie et Marcel, un couple de belge qui ont également une association active ici au Mali, (forage de puits, écoles).” www.dunemainalautre.net”. Ils vivent ici plusieurs mois par an et reviennent en Belgique pour organiser des événements et récolter des fonds.
Comme nous, Sophie, Marie et Marcel vivent très difficilement la dégradation de la situation au Mali mais continuent car les populations sont toujours plus démunies et les premières à trinquer.
Aujourd’hui nous partons pour Bankas, nous allons rencontrer le Maire et l’instituteur de la nouvelle école de Soula Ouro.

Bonsoir à tous,

Nous avons eu un voyage vraiment sans problèmes et d’autant plus confortable que nous avions pu enregistrer nos bagages (5X23kg) la veille (plus besoin de se les coltiner à Paris).
J’en ai profité pour visionner le film de Ken Loach “I Daniel Blake” que je ne saurais que vous recommander. La chasse aux chômeurs avec tous ses aspects les plus déshumanisants. Si ce n’était que du cinéma, cela pourrait paraître exagéré, mais on est tellement près de la vérité!
Nous sommes finalement arrivés à Bamako avec une petite demi-heure de retard mais qui a été compensée par une amélioration de la récupération des bagages. Il était près de 22h00 quand nous sommes arrivés à l’hôtel.
Après le verre de bienvenue nous avons passé une bonne nuit avant de prendre la route ce matin pour Ségou.
Comme chaque Année, nous ne saurions venir à Ségou sans venir saluer notre ami Seydou Ouatara, Directeur Régional de l’UTM (Unité Technique des Mutualité).
C’est toujours avec beaucoup de plaisir que nous venons passer un petit moment d’échange avec lui. Son caractère naturellement optimiste ne se départit pas d’une certaine clairvoyance et il est vrai que la situation actuelle du Mali est loin d’être enviable. Aucun signal ne permet d’espérer une quelconque amélioration de la situation dans les années à venir. Son témoignage face à la situation géopolitique est un constat de faillite complète des institutions et de l’inexistence de l’Etat pour endiguer les tentacules jihadistes de plus en plus présentes dans le pays.
Mais son rire caractéristique et son humour reprennent toujours le dessus.
Nous quittons demain Ségou pour Djenné où nous n’aurons probablement pas de connexion internet.
On nous a averti qui la route s’était fortement dégradée.
Nous vous donnerons de plus amples nouvelles dans 3 jours à notre arrivée à Bandiagarra.

On vous embrasse.
Annie et Michel

Eh voilà, la date du départ se rapproche.
Vendredi nous avons déjà porté 4 valises de 23kg chacune à Bruxelles. En effet, pour éviter le stress des trains en retard ou annulés, nous logeons à Bruxelles demain soir pour parer à toute éventualité. (Cela nous a bien servi l’an dernier car le jour de notre départ était un jour de grève nationale et nous avons eu le seul bus qui est parti pour Paris à 6h du matin). Donc en fait demain n’est que la première étape du voyage. Petite soirée relax à Bruxelles avant le VRAI départ mardi matin.
Nous sommes fins prêts!
Aujourd’hui détente en famille avec Laurent Sophie Romane et Paul.

Voila, déjà 2 valises de faites!
Comme chaque année nous serons bien chargés. Nous emportons le maximum de nos capacités, 58kg chacun! Ce n’est pas une mince affaire de peser, reconditionner, re-peser… pour ne pas dépasser le poids maximum autorisé par bagage et éviter la taxe exorbitante en cas de surcharge.
Merci à la CNE pour les PCs portables et à SISF pour les avoir reconditionné.